Capital humain et développement social

Capital humain et développement social. Une remise en question des conditions requises pour le développement et l’utilisation du capital humain dans le système scolaire mis en place par l’enseignement catholique dans le département du Centre d’Haïti

Après l’indépendance d’Haïti en 1804, l’éducation n’était pas considérée comme une des principales priorités nationales, car les premiers dirigeants de l’île étaient plus préoccupés par la sauvegarde de la liberté nouvellement conquise. Les écoles qui existaient étaient la chasse gardée des élites dirigeantes. De plus, la dette de l’indépendance d’Haïti envers la France, les troubles politiques et les catastrophes naturelles ont précipité son déclin socio-économique et entrainé de graves conséquences pour son système éducatif. La plus riche colonie française au XVIIIe siècle est, aujourd’hui, le pays le plus pauvre du monde.

Dans le département du Centre la situation économique des familles qui, majoritairement, vivent de l’agriculture, de l’élevage et du commerce se dégrade fortement. Bien qu’elles soient conscientes de l’importance de l’école pour leurs enfants, elles arrivent difficilement à prendre en charge les coûts de leur éducation. Ces dix dernières années, des efforts ont été consentis par les dirigeants haïtiens pour améliorer le système scolaire. Cependant, l’accès à l’école et à une éducation de qualité reste un défi majeur. Enfin, malgré l’existence de certains aspects qui ignorent le capital humain des élèves, les écoles catholiques, fidèles à leur mission éducative, mettent l’accent sur huit aspects dont trois, en particulier: spirituel, éthique et familial.