Soutenance
Paris
le 28 janvier 2025, de 09H00 à 12H00

Au XXIème siècle les effets des pratiques éducatives sur l’inclusion au sein des écoles des sœurs catholiques Chouérites au Liban – Ceux qui chantent prient deux fois

Soutenance de thèse en Sciences de l’éducation par Madame Joyce Matar

Au XXIème siècle les effets des pratiques éducatives sur l’inclusion au sein des écoles des sœurs catholiques Chouérites au Liban – Ceux qui chantent prient deux fois

La question fondatrice qui préside à la thèse porte sur les piliers fondamentaux qui permettent aux écoles des Sœurs Chouérites au Liban d’optimiser l’inclusion des élèves vulnérables au sein d’une communauté éducative soutenable. Pour répondre à cette question, plusieurs cadres théoriques à propos de l’inclusion sont convoqués, au regard d’expériences pédagogiques originales menées au sein de cette communauté religieuse par une Sœur, membre de celle-ci. Au-delà de l’analyse de ces pratiques pédagogiques spécifiques, quinze entretiens télévisés sont également réalisés avec des personnalités significatives, œuvrant au service de l’inclusion des personnes vulnérables dans les milieux éducatif, social et artistique au Liban.

Le croisement des différentes analyses de ces pratiques et de ces entretiens est l’occasion d’élaborer dans un premier temps un cadre conceptuel autour de deux dynamiques psychosociales fondamentales : le développement intégral de la personne humaine et le développement soutenable des établissements scolaires. Dans un deuxième temps, la démarche de recherche proposée est une opportunité pour les éducateurs et les enseignants de prendre conscience de l’écart qui existe entre les valeurs fondamentales qu’ils pensent développer au sein des établissements scolaires et les pratiques pédagogiques réellement mises en place au sein de ceux-ci. Cet écart entre le « dire » et le « faire » est alors l’occasion pour une communauté religieuse de prendre conscience de la nécessité de donner un « double souffle » à une formation pédagogique initiale et à une formation pédagogique continuée, proposées aux enseignants et aux éducateurs.

Cette recherche a également permis de proposer de nouvelles façons de trouver la bonne distance avec des élèves étiquetés comme vulnérables. La recherche d’une distance pédagogique optimale devient alors l’occasion pour les éducateurs et les enseignants d’accepter de remettre en question leurs pratiques pédagogiques. La démarche de recherche proposée devient alors une opportunité de mieux comprendre les composantes des besoins spécifiques de ces élèves dont la vulnérabilité est à percevoir non pas comme une pathologie biopsychosociale mais comme une déviance résiliente qui permet à une « En-Vie de Vivre », même lors de situations critiques extrêmes, de s’exprimer.

La conclusion de cette recherche s’inscrit dans une logique d’espérance où il s’agit d’une part de reconnaître la place fondamentale des pratiques corporelles à finalités artistiques, ludiques, pastorales et sportives et d’autre part de permettre à un enfant vulnérable de faire face sereinement aux situations inconnues, d’accueillir ce qui lui est étranger et d’accepter son originalité.
 

Jury de soutenance:

Gilles LECOCQ, Professeur à l’Université Picardie Jules Verne, directeur de thèse
Charbel KAYROUZ, Professeur à l’Université du Saint-Esprit de Kaslik, rapporteur
Bernard HUGONNIER, Maître de conférences à Sciences Po, rapporteur
Jean-Marie De Ketele, Professeur à l’Institut Catholique de Louvain, rapporteur
Isabelle MOREL, Professeur à l’Institut Catholique de Paris, lectrice
Grégoire CATTA, Maître de conférences aux l’Universités Loyola, lecteur
Anne OLIVIER, Docteur en sciences de l'éducation de l'Université Paris 8 Saint-Denis, lectrice

 

.

Publié le 15 janvier 2025 Mis à jour le 16 janvier 2025

A lire aussi