Homme à l'image et à la ressemblance de Dieu chez St Thomas d'Aquin (Philo médiévale)

1°) Maîtriser les outils conceptuels de la pensée de saint Thomas d’Aquin
2°) Maîtriser les trois enjeux de la pensée de saint Thomas d’Aquin : métaphysique ; théologique & éthique.
3°) Maîtriser l’exercice de l’explication de texte.

1°) Penser au Moyen-Âge. La complexité d’un monde culturel inachevé
2°) Philosophie et théologie. Difficile interdisciplinarité
3°) La théologie comme science au XIIIème siècle
4°) Saint Thomas d’Aquin entre l’héritage aristotélicien et celui de la patristique
5°) Philosophie et théologie de l’« imago Dei » chez Aristote
6°) L’agir moral et la question des vertus chez Thomas d’Aquin
7°) La fécondité de la pensée de Thomas d’Aquin en philosophie médiévale

Philosophe et théologien du XIIIème siècle, Saint Thomas d’Aquin interroge les rapports entre raison et foi. Certes, étant d’abord un théologien, c’est sa théologie qui commande l’ensemble de ses perspectives. Mais le dominicain n’en néglige pas pour autant les rapports entre théologie et philosophie, et déjà, en son siècle, réinvestit tout l’apport des philosophes « païens » (de la tradition grecque et de la tradition romaine) : en effet, il redonne toute sa place à la « raison naturelle » (logos / ratio), à l’intelligence humaine, et entreprend un dialogue entre philosophie et théologie qui permet d’éclairer autrement le texte biblique. Dans ce cours, nous voudrions montrer comment Thomas d’Aquin réinvestit tout l’apport des philosophes de l’Antiquité, des Pères de l’Eglise, et de ses prédécesseurs du Haut Moyen Âge, afin de questionner les rapports de l’homme à Dieu, les relations entre science et foi : faut-il penser cette relation comme un clivage ou encore comme une disjonction, ou bien au contraire, faut-il l’entendre comme un dialogue fécond où raison et foi, philosophie et théologie, dans leur distinction propre, peuvent éclairer la création (le monde) et la Bible (le donné scripturaire) et apporter une part interprétative qui sans se confondre peuvent s’entr’appeler et se répondre dans une recherche commune, et toujours inachevée, de la vérité. C’est ce que nous voudrions montrer dans ce cours en mettant l’accent sur deux axes : l’axe métaphysique et théologique, et l’axe moral et éthique. Cela nous conduira à interroger l’anthropologie thomasienne à la lumière des catégories philosophiques et des dogmes théologiques.

Pédagogie et méthodologie
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Format : AUDIO
Pouvoir acquérir une autonomie dans la lecture de la Somme théologique de Thomas d’Aquin en sachant repérer les concepts clé, la structure argumentative et les sources. L’étudiant pourra ainsi mettre le texte en perspective, en découvrant tout le corpus textuel qui le sous-tend. En effet, il pourra situer le débat philosophique par rapport à un contexte médiéval, et interpréter les textes de Thomas d’Aquin en mettant en lumière les rapports entre l’auteur et la pensée des philosophes et théologiens qui l’ont précédé.

Ouvrages à lire au cours de l’enseignement(5 au maximum)
Somme théologique (Summa theologiae), Paris, Cerf, 4 tomes. Trad. française par A. M. Roguet ; De l’être et de l’essence (De ente et essentia), Paris, Vrin, 1991 ; Traité sur l’unité de l’intellectcontre les Averroïstes (De unitateintellectus contra Averroistas) (à Paris, 1270). Trad. française par Alain de Libera, Contre Averroès, Garnier-Flammarion, 2° éd. 1997 ; Questions disputées sur la Vérité (Quaestionesdisputatae De veritate) à Paris en 1256-1259. Compte rendu ordonné de 29 questions disputées sur la vérité. Question I : trad. française par C. Brouwer et M. Peeters, Questions disputées sur la vérité, Vrin, 2002. Question II : trad. française par S.-Th. Bonino, Questions disputées sur la vérité, Cerf, Éditions de Fribourg, 1996 ; De beatitudine, Paris, Vrin, 2005.

Mode d’évaluation / Type d’exercice (indiquer durée et/ou signes)

1 écrit de 4 pages maximum = 1100 signes (espace compris) maximum. Sous format WORD pour PC.