Compétences à acquérir à l'issue de l'enseignement
Éduquer à l’observation patiente et détaillée des œuvres. Savoir insérer les œuvres dans leur contexte matériel, artistique et historique. Savoir poser des questionnements et des problématiques ; utiliser plusieurs sources (textuelles et visuelles) afin d’y répondre ou de formuler des hypothèses en vue d’une réponse.
Descriptif
Ce cours est divisé en deux principales parties de douze heures chacune. Deux enseignants différents assurent l'une et l'autre partie.
La première sera développée de façon thématique. Il s'agira de démontrer - grâce à des sources textuelles et visuelles - que les édifices religieux médiévaux n’étaient pas aussi dépouillés qu’ils paraissent aujourd’hui et qu’ils prenaient tout leur sens par leur décor et par leur mobilier. Les abbayes, les cathédrales et les chapelles palatines recevaient des sculptures, des vitraux et des tapisseries. Nous analyserons ces décors pour leur iconographie et pour leurs fonctions respectives dans les édifices qu’ils ornaient. Afin de compléter ce contexte liturgique et l’articulation de l’espace, le mobilier sera mentionné (les retables, les jubés, les clôtures du choeur, les stalles). Les trésors des églises et des objets précieux qu’ils conservaient serons évoqués aussi. Nous ouvrirons le thème de la dévotion moderne, de la piété et de la commande des laïcs à la fin du Moyen Âge.
Pendant la seconde partie du cours, consacrée à l’art du XVe et XVIe siècles, nous analyserons une sélection des principaux cycles décoratifs peints dans des édifices religieux à la Renaissance (de Piero della Francesca à Michel-Ange, jusqu’au Mont sacré de Varallo). Il s’agira notamment d’étudier les transformations formelles et iconographiques qui ont renouve-lé la peinture religieuse, à la lumière d’une étude du contexte historique, social et artistique, mais aussi des questionnements spirituels qui ont bouleversé cette époque. On s’attachera notamment à étudier les sources textuelles de ces décors et à les confronter avec leur représentation figurative, en présentant la singularité de chaque artiste, ainsi que les enjeux spécifiques de chacune de ces représentations.
Prérequis
Thème
Histoire de l’art
Christianisme,
Architecture religieuse,
Arts visuels (peinture, sculpture, cinéma),
Moyen-Age,
Histoire moderne,
Histoire de l’art ancien
Enseignant(s)
-
ILIANA KASARSKA
Iliana Kasarska est Maître de conférences en histoire de l’art médiéval à l’Institut catholique de Paris et Directrice de la Licence d’histoire de l’art au campus de Rouen de l’ICP. Elle a soutenu une thèse de Doctorat à l’Université de Paris IV Sorbonne sous la direction de Dany Sandron, sur le thème de la sculpture de la façade la cathédrale de Laon en Picardie. En tant que ATER à l’Université de Picardie, Jules Verne, elle a organisé un colloque international sur le « Mise en oeuvre des portails gothiques ». Son post-doctorat à l’Université de Liège en Belgique porte sur le remploi des sculptures médiévales et aborde ainsi le temps long de la création, l’oubli, la re-découverte et la restauration des sculptures médiévales à l’époque moderne et au XIXe siècle.
Spécialiste de la sculpture gothique monumentale, son iconographie et son exécution technique, Iliana Kasarska est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la sculpture des cathédrales de Laon, Amiens, Paris, Meaux et Reims. Son enseignement dans le cadre de la Licence Histoire de l’art et du Master « Gestion du Patrimoine chrétien » vise à familiariser les étudiants avec le sens des oeuvres médiévales dans le contexte de leur création et avec la perception de ces oeuvres au travers des siècles, jusqu’à nos jours.
-
LAURA DE FUCCIA LEDERER
Laura de Fuccia est docteure en histoire de l’art moderne (École pratique des hautes études, Paris-Université d'Udine, Italie) et Maître de conférence enseignant-chercheur à l’Institut catholique de Paris. Elle a été cheffe de projet à l’Institut national d'histoire de l'art entre 2015 et 2021. Ses recherches concernent principalement la peinture vénitienne de la Renaissance et les relations artistiques entre Venise et Paris au XVIIe siècle. À ces thèmes elle a consacré sa thèse de doctorat (dirigée en cotutelle par Michel Hochmann et par Stefania Mason, de nombreux essais et articles (“Arte veneta”, “Revue de l’Art”, “Rivista d’Arte”) et l’ouvrage Venezia & Parigi 1600-1700. La pittura veneziana e la Francia. Fortuna e dialoghi, Genève, Droz, 2016, dont l’édition française est parue en 2020 avec le soutien du Ministère des Affaires étrangères italien (trad. d’Olivier Chiquet, préface de Pierre Rosenberg).
Lauréate de la bourse Chastel (INHA-Académie de France Villa Médicis) en 2013, elle a assuré l’enseignement de l’histoire de l’art des temps modernes auprès de nombreuses universités en France et notamment à l’université catholique de l’Ouest ainsi qu’aux universités Paris Ouest Nanterre-La Défense, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Lumière Lyon 2 et Picardie-Jules Verne. Elle a été collaboratrice scientifique du département des peintures du musée du Louvre, du département des Sculptures du Château de Versailles et boursière de la Fondation Ermitage-Italia, de la Venice International University, de l’université d’Udine et de l’université franco-italienne de Turin. Elle a publié en 2019 l'édition de la correspondance italienne d’André Chastel (L. de Fuccia et E. Renzulli, André Chastel et l’Italie, 1947-1990. Lettres choisies et annotées, avant-propos de S. Frommel et M. Hochmann, Rome, Campisano, 2019. Cet ouvrage a reçu le Prix France-Italie en 2022.
Bibliothèques
Infos pratiques
