Colloque

Retour sur le colloque « Dialogue œcuménique et vie des Eglises : les enjeux de la réception »

Cette année encore, le colloque œcuménique proposé à l'ICP a été un vif succès. Ce rassemblement reste un temps fort de l'oecumenisme en France.

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Trois Facultés réunies pour trois jours de réflexion

Le colloque annuel organisé par les trois facultés partenaires de l’ISEO - Institut Supérieur d’Études Œcuméniques (Theologicum, Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge, Institut Protestant de Théologie de Paris) a porté cette année sur les difficultés et les enjeux de la réception des accords œcuméniques.

34 théologien(ne)s et œcuménistes issus de confessions diverses et de plusieurs continents sont intervenus pour partager leurs analyses et leur expérience.
Plus de 300 inscrits ont pu suivre les travaux en présentiel ou en distanciel, parfois dans le cadre de groupes œcuméniques en région.


La « déception », part intégrante de la réception

La première demi-journée, consacrée à une réflexion de fond sur la notion de réception, a fait apparaître combien l’acte de réception structure l’être ecclésial et représente en réalité la matrice même de tout dialogue œcuménique, qui ne peut avoir lieu sans se mettre à l’écoute de l’Écriture, des confessions de foi, de traditions et des histoires des Églises, etc.

Les difficultés de la réception n’ont pas été éludées. Il est apparu à ce sujet que la « déception » est part intégrante de la réception et révèle souvent un décalage de « représentations » entre les spécialistes qui travaillent aux accords et le reste du corps ecclésial.


Une diversité de réceptions

La deuxième demi-journée a exploré les processus de réception dans différentes familles confessionnelles (anglicane, catholique, luthérienne, pentecôtiste, orthodoxe). Les atouts et les blocages inhérents aux différentes ecclésiologies et à la diversité des contextes – parfois au sein d’une même Église - ont été soulignés et des pistes à suivre proposées.

Là encore a été fortement affirmé le lien entre la façon dont chaque Église met en œuvre en interne l’acte de réception comme constitutif de son corps et sa capacité à « recevoir » les fruits du dialogue œcuménique.


Et après ?

La troisième journée s’est tournée vers les nouveaux terrains et les nouvelles méthodes du dialogue œcuménique pour y chercher des éléments de réponse aux questions soulevées.

Œcuménisme réceptif, expérience novatrice des communautés ecclésiales en diaspora, rédaction de « narratifs communs », prise en compte des urgences pastorales, déplacement vers les Églises du Sud, jusqu’à présent peu sollicitées dans l’élaboration des accords, etc. : nombreux ont été les chemins ouverts à cette occasion.


Un partage fécond

Deux après-midis d’ateliers ont accompagné les plénières et permis aux participants de s’approprier les enjeux de la réception dans des contextes précis, qu’ils soient disciplinaires et pastoraux (catéchèse, liturgie, mission, etc.) ou géographiques (Sénégal, Grèce, Bénin, France, etc.).

Dans d’autres ateliers, les participants ont découvert et étudié la réception de certains grands textes œcuméniques (« Le discernement moral dans nos Églises » de Foi et Constitution, les accords de Reuilly, le document du comité mixte baptiste-catholique sur Marie, etc.).

Ces trois journées on représenté un temps riche en dialogues et en rencontres qui a permis aux étudiants, alumni, amis de l’ISEO comme à tous ceux investis dans l’œcuménisme ou simplement intéressés par ses enjeux, d’approfondir leur formation tout en goûtant à la joie de se retrouver et d’échanger.


Publication

Les travaux de ce colloque seront publiés (échéance prévue au 1er trimestre 2024). Un bon de souscription peut être demandé en écrivant ici.
Contact mail :
Marie Brouchot
Lieu(x) :
Publié le 14 juin 2023 Mis à jour le 30 juin 2023

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