De la pastorale à l’enseignement théologique
Je m’appelle Marco Piovesan et je suis né il y a un peu plus de 40 ans à Trévise une petite ville, proche de Venise.
Le 23 mai 2009 j’ai été ordonné
prêtre pour le Diocèse de Trévise, après les années de formation dans le Grand Séminaire du Diocèse, où je débarquais suite à des études dans le domaine du Tourisme. Depuis mon ordination je me suis
mis au service de la mission ecclésiale avec disponibilité et en voulant répondre aux exigences de mon Diocèse.
Cette mission a évolué et elle s’est transformée au cours des années. J’ai démarré
mon service comme vicaire paroissial dans un pôle de 3 paroisses. Je suis entré dans le
presbyterium et dans la mission pastorale par la porte du contact avec des communautés concrètes, des histoires précises, des contextes culturels spécifiques.
Pendant cette période, l’évêque m’a demandé de consacrer une matinée par semaine à
« donner un coup de main » au service diocésain pour la catéchèse. Il s’agissait d’un petit service de soutien à la formation des catéchistes.
Au bout de six ans, l’évêque m’a demandé de reprendre les études. En 2015 j’ai démarré le
parcours de licence canonique en théologie catéchétique à l’Université Salésienne de Rome, qui s’est terminé en 2017. Après, j’ai poursuivi les études du
doctorat en théologie à l’Institut Catholique de Paris. J’ai soutenu ma thèse en septembre 2022.
Aujourd’hui,
j’exerce mon ministère surtout dans mon diocèse, à Trévise. Je suis le directeur adjoint du service diocésain pour la catéchèse, le responsable du service diocésain du catéchuménat, l’aumônier d’un regroupement de groupes scouts AGESCI,
je suis collaborateur pastoral dans trois paroisses du diocèse et, justement, enseignant à l’ISPC.
Un séjour parisien marquant
Mon séjour parisien (j’ai vécu à Paris de 2017 à 2020) a été une grande occasion de croissance, tant au niveau universitaire que personnel et ministériel.
J’ai le souvenir de m’être accordé le droit de penser, de me tromper, de faire des fautes, de découvrir et de rencontrer d’autres cultures. J’ai beaucoup pleuré, j’ai aussi pas mal rigolé, mais finalement, ce passage de vie reste un jalon pour moi.
Le chemin vers l’enseignement à l’ISPC
Pendant le parcours de formation et d’étude du doctorat j’ai eu la possibilité de partager une tâche d’enseignement en tant que doctorant avec Mme Boulongne. Ce fut une occasion ultérieure de croissance pour moi.
Un fois la thèse achevée la Direction de
l’Institut Supérieur de Pastorale Catéchétique (ISPC) m’a demandé une disponibilité pour une tâche d’enseignement à distance,
en théologie de la catéchèse. Je garde donc les liens avec l’ISPC en accompagnant les étudiants dans le Séminaire de lecture en théologie de la catéchèse et dans le Séminaire sur le Directoire pour la catéchèse.
Un sujet de thèse novateur
Le travail de recherche porte sur
une compréhension particulière de la pratique synodale : s’investir dans un processus synodal constitue « en soi », intrinsèquement, un processus d’apprentissage catéchétique.
L’analyse de la pratique synodale qui a caractérisé le diocèse de Trévise entre 1962 et 1987 a fait l’objet de ma recherche. Il s’agit d’une approche originale de la synodalité, qui se situe au croisement de l’ecclésiologie, des sciences de l’apprentissage, de la théologie pratique.
Un message pour les étudiants
Mon souhait est
qu’ils se laissent bousculer par les études et qu’ils soient des « inquiets » . «
Le catéchète est une personne inquiète », disait souvent un de mes enseignants à Rome. Il ne s’agit pas d’une inquiétude angoissante qui porte au désespoir. Il s’agit de
l’inquiétude de celui qui est aimé par le Seigneur, qui connaît son amour et aime les hommes et qui désir leur bien… Pour cela il travaille sans cesse afin que le Christ soit accueilli dans la vie des personnes en transformant ainsi leurs existences personnelles et communautaire, en faisant fleurir le paradis, le jardin de la résurrection. Bonne route en toute confiance à chaque étudiant.
Marco Piovesan