Se former en musique liturgique aujourd’hui

Pourquoi se former ?

Le père Olivier Praud, responsable de l’option liturgique à l’Institut Supérieur de Liturgie, précise les raisons pour un musicien ou chantre d’Église de se former en théologie du chant et de la musique liturgiques.

L'ISL propose un Diplôme universitaire de Musique liturgique (DUML) (CML) ou une option « Musique liturgique » s’adressant à des personnes appelées à exercer ou exerçant déjà des fonctions musicales dans la liturgie et qui possèdent souvent des compétences techniques sur le plan musical.

Ils peuvent suivre un parcours original afin de les doter des capacités nécessaires pour exercer un véritable discernement théologique et pastoral.

Cette formation repose sur l’orientation exprimée dans le texte de la constitution sur la liturgie Sacrosanctum concilium au numéro 112 : « la musique sacrée sera d’autant plus sainte qu’elle sera en connexion plus étroite avec l’action liturgique, en donnant à la prière une expression plus agréable, en favorisant l’unanimité ou en rendant les rites sacrés plus solennels. ».

Se former en musique liturgique, c’est donc acquérir les outils pour inscrire la musique liturgique dans son rapport à l’assemblée célébrante où elle exerce un ministère authentique.
 

Connaissances et compétences

Les enseignements sont ainsi destinés à offrir les éléments fondamentaux d’histoire et de théologie de la tradition du chant dans le culte chrétien, la connaissance des documents de référence et des institutions ecclésiale, les structures fondamentales de la prière chrétienne et des célébrations liturgiques.
Au cœur de l’Institut Supérieur de Liturgie, le CML rappelle que la musique liturgique n’est pas une option ou un embellissement de la vie liturgique, mais y tient sa place propre afin de servir l’actualisation du Mystère pascal.

Le CML est également l’occasion de parcourir à frais nouveaux ses propres pratiques et de les évaluer afin de mieux exercer la mission confiée.

Lié à un envoi en formation par l’institution ecclésiale dont l’étudiant est originaire, l’itinéraire proposé vise également à permettre au musicien de se situer comme partenaires avec les autres acteurs de la liturgie.
L’enjeu n’est pas seulement pratique ou fonctionnel, mais proprement ecclésial.

Le chant édifie la communauté rassemblement comme le Corps du Christ afin qu’elle offre à Dieu ce sacrifice de louange, « c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom ».

Olivier Praud

Illustration : Michel Grolet - Unsplash.com