Séminaire
Paris, Visioconférence
le 16 décembre 2024, de 15H00 à 17H00

Des expériences de sédation, sédation terminale, sédation profonde, retravaillées par le regard de la philosophie

Participez au quatrième séminaire de recherche de l'Ecole de Santé de l'année, le 16 décembre, de 15h à 17h ! A cette occasion, Marc Grassin, philosophe et directeur de l'Institut Vaugirard - Humanités et Management, et Alexis Burnod, chef de service de soins palliatifs à l'Institut Curie, s'exprimeront.

séminaire 4 Ecole de santé ICP decembre 2024 Pixabay

Sédation et regard philosophique

Les techniques médicales ouvrent à un ensemble de pharmacopées permettant d’aller de l’analgésie à l’endormissement ou l’anesthésie plus exactement de l’homme souffrant.

Qu’est-ce que produit la visée d’anesthésie de la vigilance ? La vigilance est-elle ce qui permet la conscience ? Comment accompagne-t-on celui qu’on endort ? Que sait-on de ce qu’il peut percevoir ? La sédation interroge l’accompagnement de l’homme qui souffre ? Quand est-elle déclenchée ? Quelles sont les protocoles ? Comment les soignants la vivent-elle ? les patients ? les proches ? Comment interroge-t-on l’absence de vigilance ? N’éprouve-t-on effectivement plus rien une fois « endormi »?

Pour répondre à ces questionnements, deux intervenants prendront la parole :   


Santé, souffrance et institution : le séminaire de recherche de l'Ecole de Santé

Selon l’OMS, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social. Elle ne consiste donc pas uniquement en une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition de la santé est globale, totale. L’on retrouve un héritage antique : la recherche de l’ataraxie (l’absence de trouble) des stoïciens ou des épicuriens qui nous conduirait au bonheur. La santé deviendrait alors la condition sine qua non pour devenir heureux. Mais si elle est un fait total de bien être, comment intégrer dès lors la question de la souffrance dans l’expérience humaine ?

S’il existe un consensus large pour désormais penser que la douleur mérite d’être soulagée au maximum des moyens d’analgésie que nous possédons, la question de la souffrance semble plus difficile à traiter. La souffrance n’est pas la douleur, nous enseignait Ricoeur. La souffrance est à la frontière entre le corps et l’âme : nexus où tout semble s’entremêler. La souffrance ajoute à la douleur la question du sens, de la liberté de l’homme et de sa condition humaine. Elle oblige à poser la question de l’intelligence face à l’absurde.

Ce séminaire de recherche est ouvert à toutes les personnes s'intéressant aux questions liées à la santé. Il se déroulera sur trois ans : 

  • La première année travaillera la question existentielle et ontologique de la santé et de la souffrance, accompagnée dans des institutions.
  • La deuxième année s’interrogera sur l’éthique qu’engage le cri de l’homme souffrant.
  • La troisième année initiera une réflexion sur l’accompagnement de l’homme qui souffre au sein des institutions soignantes.
Lieu(x) :
  • Paris
  • Visioconférence
Publié le 7 novembre 2024 Mis à jour le 7 novembre 2024

A lire aussi