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« Les étudiants en Sciences de l’éducation sont motivés pour apprendre sur le terrain »

Karine Devanlay dirige l’école Saint-Georges à Paris, qui a placé l’inclusion au cœur de son projet pédagogique. Elle reçoit chaque année des étudiants de la licence Sciences de l’éducation de l’ICP. L’occasion pour ces futurs éducateurs d’observer de près une pédagogie différenciée qui s’adapte à chaque type d’élève.

Karine Delalaye D.R.

Quelles caractéristiques observez-vous chez un stagiaire en licence Sciences de l’éducation ?

Les étudiants qui sont en licence Sciences de l’éducation ont une grande qualité, c’est leur motivation pour apprendre sur le terrain et observer de près le métier d’enseignant. Ils sont déjà engagés dans un parcours qui mène vers l’éducation et le stage est l’occasion de conforter leur vocation.
Je vois aussi la différence entre un étudiant en Master MEEF, qui a fait auparavant la licence Sciences de l’éducation, et celui qui vient d’autres licences : le premier a dès le début de l’année une approche plus pédagogique que le second. 
 

Que font les étudiants de licence pendant leur stage dans votre établissement ? 

Par rapport à un stagiaire en Master MEEF qui est plus autonome et peut prendre en charge une classe ou mener des ateliers, les stagiaires qui sont en 3e année de licence sont plutôt dans l’observation. Mais ils mettent aussi la main à la pâte, surtout en classe de maternelle, pour prendre en charge un petit groupe d’élèves dans la classe. Ils sont invités à préparer et mener quelques séances d’enseignement. C’est aussi l’occasion pour eux d’échanger avec une équipe d’enseignants avant ou après la classe et pendant les repas. 
 

Pourquoi avoir choisi des stagiaires de l'ICP pour votre établissement ?

Pour notre établissement, il y a une vraie cohérence à recevoir des stagiaires de l’ICP, et en particulier de la Faculté d’Éducation et de Formation. Depuis cinq ans, notre école a mis au cœur de son projet pédagogique l’accueil de la mixité, avec une pédagogie différenciée pour s’adapter à chaque type d’élève. Nous sommes donc sensibles à la question d'inclusion qui est au cœur du projet de la Faculté d’Éducation et de Formation
 

Comment cette pédagogie se traduit-elle au quotidien ?

Nous avons par exemple du mobilier flexible qui permet aux élèves de travailler par terre ou assis sur des coussins particuliers afin de leur permettre de se concentrer davantage. Ils peuvent également facilement travailler en atelier pour apprendre à coopérer. Il est important de les rendre acteurs de leurs apprentissages.
Nous travaillons aussi avec des chercheurs/formateurs pour encadrer notre projet pédagogique et mettre en place des outils pour accueillir au mieux la diversité de rythmes de nos élèves. Nous formons les enseignants qui nous rejoignent à notre pédagogie et notre projet. 
 
Publié le 31 mai 2024 Mis à jour le 31 mai 2024

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