Portrait

La philosophie « mère de toutes les disciplines ? ». Max et Jehanne, étudiants, témoignent

Tous deux partagent leur parcours en philosophie, une discipline essentielle pour développer la pensée critique, comprendre l’histoire des idées et nourrir une réflexion sur le sens de la vie.

ICP

Deux parcours différents et une passion commune : la philosophie.

Max, étudiant en 2e année de licence de Philosophie, a débuté ses études en droit à l'Université Paris-Panthéon-Assas, pensant que cette discipline lui offrirait des perspectives plus concrètes. Cependant, la philosophie l’attirait depuis longtemps, sans qu’il ose se l’avouer. Issu d’un milieu tourné vers les lettres, il a finalement décidé de se réorienter, conscient que la philosophie pouvait offrir des ouvertures insoupçonnées.
 
Jehanne, étudiante en licence de Philosophie savait dès le lycée qu’elle voulait étudier la philosophie. Elle était consciente des préjugés entourant cette discipline, souvent mal perçue au lycée, alors qu’elle repose sur une véritable méthode. Pour elle, philosopher, c’est apprendre à s’ouvrir au monde et remettre en question les évidences : " J’ai choisi l’ICP pour l’accompagnement et la qualité de l’enseignement", explique-t'elle.

Comment définir la philosophie ?

Max compare la philosophie à un voyage intérieur : c’est une exploration de soi qui permet de mieux comprendre les autres et d’appréhender la construction des idées à travers l’histoire. Il souligne que notre pensée moderne est fortement influencée par des philosophes comme Descartes et que la licence de Philosophie permet d’explorer des penseurs variés.
 
Jehanne souligne que rien ne va de soi dans le monde : tout est une construction humaine, influencée par le contexte historique et intellectuel. La philosophie permet de prendre du recul et de comprendre cette dynamique.

Approche des textes philosophiques

Pour analyser un texte philosophique, Jehanne commence par s’approprier le vocabulaire de l’auteur, en décomposant phrase par phrase avant d’en reconstruire l’ensemble.
 
Max, lui, suit la méthode suggérée par Marc de Launay : lire un texte au moins dix fois, en passant par différentes étapes, tout en adoptant l’approche de Laure Solignac, vice-doyenne de la Faculté de philosophie, qui conseille une première lecture gratuite, sans préjugés.

Évolution de leur regard sur la philosophie

Jehanne a d’abord perçu la philosophie comme une discipline isolée, mais ses études lui ont révélé son omniprésence dans tous les domaines de la connaissance. Elle la considère désormais comme la « mère de toutes les disciplines ».
 
Max, lui, se souvient avoir imaginé la philosophie comme une pensée un peu floue, incarnée par un « professeur Tournesol ». Il a vite compris qu’elle exigeait une rigueur méthodologique extrême, notamment pour analyser les textes. Cette discipline lui a appris l’éthique et la recherche du bonheur à travers une réflexion structurée.
 
Leur vision sur l'avenir de la philosophie
 
Jehanne est convaincue que la philosophie ne disparaîtra jamais, car elle est essentielle pour vivre en adéquation avec la réalité et construire un monde plus cohérent. Pour elle, « tant qu’il y aura des hommes, il y aura de la philosophie ».
 
Max cite Aristote : « Les hommes désirent connaître » (Métaphysique, I). Il estime que la philosophie est indispensable face aux défis contemporains, notamment avec l’essor de l’intelligence artificielle. Sans esprit critique, la société risquerait de perdre sa capacité à distinguer le bien du mal et à réfléchir sur des questions fondamentales comme la liberté et le bonheur.
Publié le 19 mars 2025 Mis à jour le 10 avril 2025

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