Se former pour s’engager plus encore auprès des populations migrantes

D’abord un engagement bénévole  

Originaire de la Guadeloupe, Sandy est arrivée en métropole en 2014 pour poursuivre ses études. Elle obtient ainsi une licence en administration publique à Nancy et un Master 2 en droit des collectivités territoriales à Reims. Parallèlement à ses études, elle est bénévole au Secours populaire et à la Croix Rouge. Là, elle rencontre beaucoup de migrants. « Lorsque je vivais en Guadeloupe, j’avais entendu parler de la crise migratoire mais cela restait assez loin de moi. Lorsque je suis arrivée en métropole et que je me suis engagée en tant que bénévole, j’ai commencé à côtoyer des migrants et j’ai découvert leurs besoins spécifiques » raconte Sandy.  
 
Spécialiste du droit des collectivités, elle réalise pendant ses études un stage à la communauté urbaine du Grand Reims. Elle prend alors conscience du rôle des collectivités locales dans l’accueil des populations migrantes, notamment via le Centre communal d’action sociale, bien que ce soit normalement une prérogative de l’Etat. « J’ai eu un véritable déclic et j’ai souhaité aller plus loin en développant mes compétences pour aider ces populations très démunies » explique Sandy.
 

La formation universitaire pour acquérir de nouvelles compétences professionnelles 

Sandy découvre le Diplôme Universitaire Action sociale et migrations proposé par l’Institut Catholique de Paris grâce à une bénévole de la Croix Rouge. Après avoir fait quelques recherches sur le programme, « la qualité du cursus ainsi que l’excellente réputation de l’ICP » ont décidé Sandy à s’y inscrire en 2023.  
Le DU se déroule sur un an et comprend six sessions de trois jours. Ce rythme de formation est adapté à la poursuite d’une activité professionnelle. Sandy explique ainsi que « les rencontres de terrain sont l’un des gros points forts du cursus. Chaque session comprenait une journée où nous sommes allés à la découverte d’une structure. La visite de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a été un moment très marquant ». Elle souligne aussi « la très bonne entente au sein de la promotion. Nous avions des profils très variés et pouvions donc nous nourrir des expériences de chacun ».   
 
Pour Sandy, les apports du DU sont multiples :  

• approfondissement des connaissances en droit d'asile et en gestion des politiques migratoires, 
• acquisition de compétences pratiques grâce aux interactions sur le terrain,  
• développement de son réseau professionnel et associatif.  

Elle envisage désormais volontiers son avenir professionnel au sein d’une ville ou territoire accueillant, en tant que chef de projet dans l'accueil des migrants. La concrétisation parfaite d’un engagement à la fois personnel et professionnel.