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Retrouvez l'intégralité des conférences des Jeudis du Numérique en replay

Robot émotionnel, vérité scientifique et numérique, éducation et numérique, numérique et politique, longtermisme, altruisme efficace et transhumanisme... autant de thèmes qui ont été abordés tout au long de ce premier cycle des Jeudis du Numérique. Retrouvez tous les replays de la première édition !

Jeudi du numerique ICP

En l’espace d’une génération, le numérique a bouleversé nos vies et nos activités. Son impact sur notre futur semble certain bien que difficilement mesurable.
On le retrouve dans tous les domaines, avec l’analyse et le traitement de données, structurées ou non, dont le volume et la complexité ne cessent d’augmenter, ainsi qu’avec l’accélération des développements technologiques tels que ceux de l’intelligence artificielle.

Le numérique est au cœur des problématiques de l’apprentissage, de l’emploi, de la santé, de la gestion de l’énergie et des ressources naturelles, de la préservation de l’environnement, et plus largement de notre société. En transformant nos modes de communication et d’information, il modifie par là même notre rapport aux autres et au monde.
Ces problématiques sont autant de nouveaux défis que notre société doit relever pour accompagner la transformation numérique de nos cadres de vie et préparer le monde de demain.

S'appuyant sur les connaissances et les compétences de scientifiques et spécialistes de différentes disciplines, Les Jeudis du Numérique apportent des éléments de réponse ou de réflexion nécessaires à une meilleure compréhension des impacts sociétaux du numérique et des enjeux auxquels nous avons aujourd’hui à faire aujourd’hui, face à son déploiement dans toutes les composantes de notre vie quotidienne.

 

Regarder l'intégrale de l'édition 2023-2024 des Jeudis du Numérique

  • Hommage à Georges Bernanos et à La France contre les robots ; la France est-elle (encore ou toujours) contre les robots ? Doit-elle le rester ? Ou le redevenir ?

    En 1947, Georges Bernanos publie son essai La France contre les robots. Ce recueil de textes constitue une violente critique de la société industrielle. Bernanos y estime en effet que le machinisme limite la liberté des hommes et perturbe jusqu'à leur façon de penser.
    Pour lui, la civilisation française est incompatible avec une certaine idolâtrie anglo-saxonne pour le monde de la technique. Il y prédit également une révolte des élans généreux de la jeunesse contre une société trop matérialiste où ceux-ci ne peuvent s'exprimer.
    Lors de cette première conférence, Jean-Gabriel Ganascia analyse la portée actuelle de cet ouvrage.

Jean-Gabriel Ganascia est Professeur à Sorbonne Université. Chercheur LIP6. Membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Ex-président du comité d’éthique du CNRS. ​​​​​​​
 

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  • Robot émotionnel : enjeux technologiques, sociétaux et éthiques

    Demain, robots, agents conversationnels (chatbots) et autres poupées humanoïdes, vont détecter nos émotions avec de plus en plus d'acuité. Seront-ils un prolongement de nous-mêmes ? Jusqu'où irons-nous pour programmer une émergence de conscience artificielle ? Et l'éthique dans tout ça ? Si le rôle des robots « émotionnels » peut être extrêmement positif, notamment dans le domaine de la santé, les risques de manipulation sont par ailleurs réels : dépendance affective, isolement, perte de liberté, amplifi­cation des stéréotypes... Mêlant technologie, philosophie et neurosciences, Laurence Devillers pose les questions centrales de responsabilité sur l'application de ces robots « émotionnels » au sein de la société et les enjeux qu'ils représentent pour notre dignité humaine.

    Laurence Devillers est Professeur en Intelligence artificielle à Sorbonne Université et chercheur au CNRS dans le laboratoire interdisciplinaire des sciences du numérique (LISN) - Présidente de la fondation Blaise Pascal de médiation en mathématique et informatique.
     

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  • Sobriété numérique : les clés pour comprendre et agir

    Smartphones, ordinateurs, tablettes, consoles de jeux et GPS ont envahi notre quotidien. Chaque jour, nous les utilisons pour nous connecter à internet, regarder la télévision, communiquer sur les réseaux sociaux, partager des photos, acheter un billet de train… Cet univers numérique grossit à une vitesse prodigieuse et cette boulimie a un coût environnemental considérable. L’empreinte écologique de l’univers numérique représente déjà un 7e continent.
    > Comment cet univers numérique a-t-il pu devenir aussi gras ?
    > Dans quelle mesure est-il possible d’inverser la tendance ?
    > Face à la crise écologique, comment faire du numérique un outil de résilience ?
    > Quelles sont les bonnes pratiques et les bons gestes ?
    Autant de questions que Frédéric Bordage a abordé en faisant écho à son ouvrage Sobriété numérique : les clés pour agir (Editions Buchet-Chatel).

    Frédéric Bordage est fondateur du collectif Green IT, cofondateur et directeur de la R&D de Résilio et Consultant.

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  • La vérité scientifique est-elle transformée par le numérique ?

    Si la vérité scientifique est une forme de discours validée par les pratiques propres à la communauté des chercheurs, l’irruption du numérique dans ces pratiques va-t-elle changer les résultats de ces productions de savoir ? La vérité scientifique en serait alors transformée ?
    Pour répondre à cette question, il faut éviter les discours un peu programmatiques des « humanités numériques » sur l’invention d’une nouvelle épistémologie entre quanti et quali, et adopter une approche simple, empirique, elle-même scientifique.

    Gilles Lhuillier est Professeur de droit international, directeur du département droit économie management de l’ENS de Rennes et membre sénior de l’Institut universitaire de France.

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  • Le numérique est-il réellement une chance pour l’éducation ?

    Alors que des vents contraires soufflent entre convertir l’école au numérique ou résister à cette révolution annoncée, une troisième voie mérite d’être explorée. Celle des représentations des personnes qui reçoivent ces injonctions à l’innovation numérique.
    Plutôt que d’évaluer les apports (ou non) du numérique en éducation, il s’agit de comprendre ce qui se joue pour ces personnes : celles qui viennent en formation, qui fréquentent l’école, mais également celles qui conçoivent et mènent des apprentissages.

    Stéphanie Chauveau est responsable pédagogique à l'ISFEC La Salle Mounier et Docteure en Sciences de l'éducation de la Faculté d’Education et de Formation de l’Institut Catholique de Paris
  • Les sociétés numérisées sont-elles encore gouvernables ?

    Si la vérité scientifique est une forme de discours validée par les pratiques propres à la communauté des chercheurs, l’irruption du numérique dans ces pratiques va-t-elle changer les résultats de ces productions de savoir ? La vérité scientifique en serait alors transformée ?
     Pour répondre à cette question, il faut éviter les discours un peu programmatiques des « humanités numériques » sur l’invention d’une nouvelle épistémologie entre quanti et quali, et adopter une approche simple, empirique, elle-même scientifique.

    Dominique Reynié est Professeur à Sciences Po et directeur de la Fondation pour l’Innovation politique.

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  • Longtermisme, altruisme efficace et transhumanisme

    ​​​​​​​L’altruisme efficace consiste à adopter une démarche analytique afin d’identifier les meilleurs moyens d’avoir un impact positif sur le monde et œuvrer pour l'humanité de manière aussi rationnelle que possible. Émanation de l'altruisme efficace, le longtermisme consiste à réfléchir au meilleur moyen de préserver les vies futures. Persuadés que l’humanité est proche de l’extinction, Elon Musk et ses pairs investissent des millions dans des innovations dédiées à la préservation de l’Humanité à naître.
    Face à ces idéologies qui montent en puissance depuis les années 2000, intellectuels et universitaires ont investis le sujet et des débats sont nés : concernant l’altruisme efficace, le moyen infaillible de sauver des vies, n’est-ce pas de faire fortune et de reverser beaucoup d’argent dans des œuvres caritatives ensuite ? Quelles vies faut-il sauver ? 
    Les longtermistes, quant à eux sont beaucoup plus préoccupés par l’émergence d’une intelligence artificielle et la conquête spatiale que par le réchauffement climatique. La valeur des vies humaines d’aujourd’hui sur notre planète va-t-elle être réduite à néant si l’on investit plus dans l’espace que sur notre Terre ? Investir dans la très polluante industrie spatiale met-il fin aux actions écologiques ? Les idées du longtermisme sont portées par des individus riches et donc influents et sont désormais dans les arènes politiques locales et internationales.
     
    Séance de clôture par Jean-Gabriel Ganascia, Professeur à Sorbonne Université. Chercheur LIP6. Membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Ex-président du comité d’éthique du CNRS.

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Publié le 2 mai 2024 Mis à jour le 3 mai 2024

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