Portrait

Marie-Caroline de Marliave, nouvelle directrice du deuxième cycle de la Faculté de théologie

Le deuxième cycle de théologie du Theologicum accueille sa nouvelle directrice, apportant une dynamique d'ouverture interdisciplinaire depuis la rentrée.

Le deuxième cycle universitaire pour former des experts

Marie-Caroline de Marliave a récemment pris la direction du deuxième cycle de la Faculté de théologie à l’Institut Catholique de Paris. Enseignante-chercheuse, elle aborde ce nouveau rôle avec enthousiasme.
 
Pour elle, « le deuxième cycle de théologie, qui forme à la Licence canonique de théologie et à des diplômes propres (DU et DUA), est le cycle qui permet de se spécialiser. Nous avons la chance, à la Faculté de théologie de l’Institut catholique de Paris, de proposer un nombre important de spécialités, pour permettre aux étudiants, comme le demande le Saint-Siège, d’acquérir une expertise, en vue de la recherche et de l’enseignement, que ce soit dans des séminaires et facultés de théologie ou pour d’autres missions ecclésiales ».

Du côté des enseignants du deuxième cycle : « La recherche nourrit l’enseignement, qui en retour la stimule. »

La richesse des spécialisations en théologie

Marie-Caroline est très sensible à la diversité des spécialisations offertes dans ce cycle : exégèse biblique, théologie dogmatique, fondamentale et patristique, théologie morale et spirituelle, histoire de l’Eglise, théologie des arts, liturgie, pastorale catéchétique, œcuménisme, sciences et théologie des religions.
 
Elle insiste sur le caractère unique de cette diversité : « Cette richesse est unique : elle contribue à l’attrait de la Faculté. » L’insertion de la Faculté de théologie dans un ensemble universitaire tel que l'ICP lui permet également de côtoyer d’autres disciplines, comme la philosophie, partenaire traditionnel de la théologie, mais aussi les lettres, l’histoire de l’art, les sciences sociales, le droit ou les sciences de l’éducation.

Un parcours académique pluridisciplinaire

Enseignante chercheuse en théologie dogmatique et fondamentale, particulièrement motivée par le rapport théologie-philosophie, Marie-Caroline aime les cours à deux voix, qui font dialoguer les spécialités : « Mes intérêts théologiques sont pluriels, ce qui m’a permis de travailler avec des collègues de différentes spécialités de la théologie. Cela m’a aidé à prendre conscience concrètement de l’organicité de la théologie. »
 
Cette ouverture lui a permis de s’investir dans des espaces de dialogue interdisciplinaires, comme le nouveau séminaire "Écologie, mondes, pratiques. Philosophie et théologie".
Ce séminaire, conçu en collaboration avec des collègues de la Faculté de philosophie, cherche à prendre en charge un des enjeux majeurs de la réflexion contemporaine, de manière exploratoire, en conviant universitaires et artistes.
 
L’investissement dans ce projet est un des fruits du cours à deux voix « Monde, cosmos, terre, création », mené avec la professeure Béatrice Oiry, exégète, directrice du Département Écriture Sainte.
 
« Notre préoccupation était de croiser un travail sur les corpus et la situation contemporaine de dégradation de l’environnement, avec l’idée, qui motive des chercheurs au-delà du cercle des théologiens, que les représentations bibliques, notamment celles que suggèrent le livre de la Genèse, auraient une influence sur les représentations modernes du rapport au monde. La piste poursuivie est que le travail sur le texte biblique et ses réceptions pourraient contribuer à faire bouger nos imaginaires. »
 
Pour Marie-Caroline, ce cours comme le séminaire « Écologie, mondes, pratiques » sont l’occasion de déployer des traditions de lecture, en lien avec des chercheurs d’autres disciplines : « La complexité des questions contemporaines appelle une approche interdisciplinaire. »

Un engagement académique dans la tradition de l’Église

Cette approche interdisciplinaire est encouragée par le pape François, dans de nombreux discours, comme dans son motu proprio Ad theologiam promovendam (novembre 2023), qui insiste sur la nécessité d’une théologie ouverte aux autres disciplines. « Cette ligne directrice, inspirée par le pape François, est un élément structurant de notre projet facultaire. »
 
Enfin, ce qui motive Marie-Caroline dans son travail quotidien, c’est le contact avec les étudiants : « La rencontre avec des étudiants d’âges et d’horizons divers oblige à reprendre inlassablement les termes dans lesquels s’énonce la Révélation chrétienne, pour rendre compte de son actualité .» A l’origine de la Licence Humanités, ouverte aux jeunes bacheliers, qu’elle a mise en place en 2014, aujourd’hui directrice du second cycle, Marie-Caroline estime que c’est ce travail qui rend la théologie « stimulante, exigeante et passionnante ».
Publié le 8 novembre 2024 Mis à jour le 6 décembre 2024

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