ICP campus de Rouen : à la rencontre de la directrice de la Licence Sciences sociales

Parlez-nous un peu de votre parcours...

J’ai fait mes études à Buenos Aires. J’ai suivi une double formation en sociologie et en sciences politiques. Puis, j’ai entamé une thèse en sociologie à l’EHESS que j’ai soutenue en 2018. Je suis enseignante en France depuis 2009. J’ai été formée en français à l’école, en Argentine. J’ai toujours eu un goût pour la langue et la culture françaises : pour moi, c’est comme une aventure intellectuelle. Aujourd’hui, j’enseigne la sociologie, les sciences politiques et la géopolitique dans différentes institutions : Paris III, Paris 8, Sciences-Po…
 

Pourquoi avoir choisi l’ICP ?

J’aime l’excellence académique combinée au projet pédagogique innovant. Il y a une dimension personnelle, de proximité avec les étudiants à l’ICP. Grâce aux petits effectifs, on peut les introduire aux outils de la recherche comme la tenue d’entretien en sciences sociales, l’observation des pratiques et des comportements, l’élaboration d’un questionnaire sociologique. J’aime aussi la pluridisciplinarité de la licence, qui permet le dialogue avec les autres disciplines pour que les étudiants puissent comprendre et expliquer un monde complexe, interconnecté.

Je suis très attachée à la valeur d’humanisme de l’ICP et à cette volonté de comprendre la complexité du monde. Le développement intégral de l’étudiant est une valeur essentielle en tant que chercheuse et enseignante.

Quels sont vos thèmes de recherche ?

Ma thèse de sociologie a porté sur le rôle des associations de chômeurs dans la lutte contre la pauvreté. Je travaille sur le monde du travail et l’engagement dans la perspective d’une sociologie de l’action publique. J’ai montré, à travers cette thèse, le rôle essentiel des associations dans l’inclusion des personnes.

J’ai continué à explorer la piste des personnes précaires après ma thèse, en travaillant sur leur trajectoire notamment en vue de la création de projets économiques et alternatifs. Je m’intéresse aussi à l’entreprenariat féminin, qui crée de nouvelles alternatives à l’économie de travail.