Le parrainage : un atout pour les étudiants du Master Droit de l’Intelligence artificielle

Quelle a été votre expérience en tant que filleule ?

Margaux : C’était très intéressant quand on nous a attribué nos parrains car on nous a demandé notre projet professionnel. J’ai été suivie par Anton car les GAFAM m’intéressaient tout particulièrement. On nous attribue des parrains en adéquation avec notre profil, ce n’est pas fait au hasard. Ça nous aide dans la recherche de stage, notamment grâce à leur réseau. C’est très enrichissant car, même si on a des professeurs, avec nos parrains, on peut avoir une relation continue avec un professionnel. En connaitre plus sur ce parcours et élargir son spectre sans être avocat et uniquement juriste, ça donne plus confiance. On a un lien privilégié avec un professionnel qui peut nous aider, nous guider pour aborder le monde professionnel. 
 

Pouvez-vous nous parler de vos parcours respectifs

Margaux : J’ai d’abord fait une licence de Droit à l’ICP. Quand j’ai su que l’ICP proposait un Master en Droit de l’Intelligence artificielle, j’ai tout de suite trouvé cette approche novatrice : elle se démarque des autres masters en droit du numérique.
 

Anton'Maria : J’ai étudié le droit à Paris II – Panthéon Assas, je me suis ensuite spécialisé en droit des télécommunications et activités spatiales, puis j’ai fait Sciences-Po en affaires européennes. J’ai une formation très juridique. J’ai commencé dans le secteur public en 2009 au Ministère des Affaires étrangères, où je m’occupais des questions liées à internet. J’ai rejoint Facebook en 2013 et j’y suis maintenant depuis 11 ans - d’abord comme Policy Manager (soit responsable des affaires publiques) puis aujourd’hui comme Directeur des affaires publiques.
 

Pourquoi avoir accepté d'être parrain ?

Anton'Maria : Je voulais participer à ce master. J’étais très intrigué car le master Droit de l’intelligence artificielle est le seul à être spécialisé dans ce domaine du droit - l’intelligence artificielle, c’est un peu un nouveau continent juridique. J’ai trouvé cette approche très pertinente. C’est une matière qu’il faut brasser : les choses bougent très vite ! L’IA est partout : dans votre poche, dans votre entreprise… Je considère qu’ouvrir un master sur ce sujet est une très bonne intuition, la folie autour de l’IA n’a qu’un an et demi alors que ce master est maintenant ouvert depuis 3 ans.

Être parrain nous permet d’apporter aux étudiants ce qu’on ne peut pas apprendre sur les bancs de la fac. L’échec, la réussite, la déception… tout ce qu’on va devoir affronter ! Par exemple, on peut les rassurer, et leur dire qu’il faut faire attention aux success story ! C’est un grand atout pour les étudiants, en plus du savoir académique. On aide dans les démarches « practico-pratiques » comme les recommandations…
 

L’aspect « mentor » est important : si l’étudiant en a besoin, il peut nous solliciter. J’aurais aimé avoir ça quand j’étais à leur place ! J’ai connu des formats plus classiques, de rencontres avec des professionnels. C’était utile mais pas de relation suivie avec quelqu’un de plus âgé, avec plus d’expérience. Je suis ravi de le faire !

 

Et comment envisagez-vous ce rôle ?

Anton'Maria : C’est un engagement moral de suivi : être tuteur, mentor. On n’offre pas les stages, mais on aide sur la durée, on partage nos expériences. J’ai toujours des contacts avec mes anciens filleuls ! C’est intéressant aussi pour moi : dans le domaine de la technologie, c’est bien d’être toujours en contact avec les jeunes, vecteurs de changement !

Le mot de Diane Galbois-Lehalle, directrice du master Droit de l'IA

 

"L’accompagnement des étudiants au sein du Master Droit de l’Intelligence artificielle fonctionne à partir d’un système de parrainage fondé sur un réseau de professionnels composé d’avocats (Linklaters, Feral Law…) mais aussi des legaltechs, ou des juristes de grandes entreprises de la tech (Ubisoft, Thalès…). Chaque étudiant est parrainé. A la lecture de leur lettre de motivation, puis à l'entretien d'admission, je commence déjà à réfléchir à la composition des binômes à partir de leur personnalité, de leur projet de stage… Le système de parrainage crée de belles rencontres et les binômes fonctionnent toujours bien ! Le parrain accompagne son filleul pendant ses deux années de master - et ils restent souvent en contact après -, il discute avec lui de son parcours, échange à propos de son projet de carrière, l’aiguille pour la recherche de stage… Il lui apporte son expérience : les étudiants doivent comprendre que tout n’est pas écrit, tout tracé ! Je tiens vraiment à cette perspective et à ce cadre d’accompagnement, qui n’existe nulle part ailleurs."
 
Après un master Droit des affaires, puis un master 2 de recherche en Droit privé général à l'Université Panthéon-Assas, Diane Galbois-Lehalle a fait un LL.M à la London School of Economics et a terminé l'Ecole du Barreau. Après sa thèse, elle rejoint l'ICP en 2019 : "J'ai eu un vrai coup de cœur ! Le campus, les étudiants, l’esprit de la maison... J’ai vraiment beaucoup apprécié la proximité que l’on peut avoir avec les étudiants en tant qu’enseignant, et que l’on ne peut avoir que grâce au cadre privilégié de l’ICP !"
 
En 2021, on lui confie la direction de ce master : "On m’a fait confiance pour créer le Master Droit de l’intelligence artificielle, dont j'ai ensuite pris la direction à son ouverture, en 2021. Je m’intéresse beaucoup aux nouvelles évolutions technologiques et sociétales ainsi qu'à leur impact sur les notions plus classiques du droit privé, qui doit s’adapter aux nouveaux objets juridiques. C’est un objet d’étude que je connais bien."