Un parcours académique prestigieux
Guillaume Savard,
fondateur et dirigeant du cabinet de conseil Upside. a toujours eu le goût des études et la quête du savoir. Diplômé de l'ESCP après un passage en prépa au lycée Stanislas à Paris, son parcours académique lui a ouvert les portes de prestigieuses universités étrangères ;
en Grande-Bretagne, à Oxford, et en
Allemagne, à la Technische Universität de Berlin. L’essentiel de sa carrière s’est ensuite organisée autour d’un
rôle de conseil auprès de directions générales d’entreprises, sur les problématiques liées à leur immobilier, leurs espaces de travail et l’organisation du travail.
Cela fait maintenant cinq ans que Guillaume s'est lancé dans l'entrepreneuriat en créant sa
société de conseil,
Upside, spécialisée dans ces enjeux. Il dirige une dizaine de personnes.
En parallèle de sa fonction de dirigeant, Guillaume vient tout juste de terminer ses quatre années d'études au sein du
Cycle Phi,
formation universitaire propre à la
Faculté de Philosophie de l'ICP et
accessible en cours du soir. Il nous explique quelles ont été ses motivations pour s'y inscrire ainsi que les bénéfices qu'il en retire.
Une formation innovante en cours du soir
Guillaume : « Je souhaitais suivre des
cours de philosophie compatibles avec un agenda professionnel. Comme nombre de personnes, j’ai découvert la philosophie en classe de Terminale avec une enseignante passionnée, qui m’a marqué. J’ai prolongé en prépa HEC (ECG désormais) mais avec un angle qui était plus de l’ordre de la culture générale.
Mes motivations consistaient avant tout à profiter du pur plaisir de penser et de penser contre soi-même, dans un format compatible avec un travail et dans un cadre académique de premier plan.
Après quelques recherches, j’ai suivi la réunion de présentation du
Cycle Phi. La renommée des enseignants-chercheurs, l'enthousiasme de l'équipe pédagogique et la localisation du campus parisien de l'ICP ont achevé de me convaincre de m'inscrire à la
Faculté de Philosophie.
L’ICP est la seule université à proposer ce cursus diplômant en cours du soir, accessible en présentiel et distanciel. C’est une excellente initiative !
Conjuguer vie professionnelle et vie étudiante
Pour réussir le Cycle Phi, il faut à mon sens, et c’est un point important, être très organisé. En effet, les cours nécessitent une implication importante et l’enseignement ne vaut que si on lit régulièrement. En ce qui me concerne, j’ai tenté d’être régulier et d’anticiper en me fixant un planning d'étude, c’est un peu scolaire mais efficace ; des « heures de philo » chaque semaine et chaque week-end.
Jean-Luc Marion disait que la philosophie c’est comme le vélo, il faut en faire trois heures par jour pour progresser.
Je n’étais pas sur ce quota mais il faut bien mesurer l’engagement en temps que représente ce parcours et en parler au préalable avec son conjoint et ses éventuels enfants, qui vont faire beaucoup de philosophie par procuration !
Le plaisir de développer sa pensée
Je pense que l’on tente en permanence de rationaliser le réel dans l’objectif, très humain, de mieux le maîtriser. De même, l’actualité nous saisit régulièrement :
- pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
- comment se fait-il que la liberté dont chacun est doté ne débouche pas sur du chaos ?
- la réalité qui nous entoure est-elle si réelle que cela, pourquoi le confinement qui nous a enfermés a failli nous rendre fous ?
- quelles sont les implications des progrès continus de la médecine ?
Leibniz, Kant, Bachelard, Pascal ou Ricœur se sont respectivement passionnés pour ces questions et je trouve fascinant de plonger dans leurs réflexions et démonstrations, que l’on y souscrive ou pas.
Le Cycle Phi m'a ouvert les voies de l’expérimentation intense du pur plaisir de penser, de penser contre soi-même et de se doter de quelques outils conceptuels pour tenter de vivre bien.
Se préparer à une odyssée intellectuelle
Je conseille à ceux qui le souhaitent de vivre absolument cette expérience. C'est un voyage au long cours (trois ou quatre ans), que certains dans notre promotion vont poursuivre en master de Philosophie.
Comme tout voyage, cette odyssée intellectuelle se prépare : à certaines périodes de l’année, la philosophie a pris largement le pas sur ma vie professionnelle et personnelle ! Il convient d’être prêt et préparé à cela. Je pense également qu’il faut s’engager dans ce parcours, être actif en cours, solliciter les enseignants (avec lesquels pour la plupart des relations intellectuelles se sont créées). Bref, comme nous le dit l’injonction delphique : Il faut bien se connaître avant de se lancer mais il faut le faire et poser le premier pas !