Former les négociateurs de demain aux défis de l’hydrodiplomatie

Les étudiants de l’ICP formés à l’hydrodiplomatie

Dans le cadre de leur cursus, les étudiants du Master 2 Politiques Environnementales et Soutenables (MPES)/ Politiques et Stratégies pour la transition écologique ont eu l’occasion de s’immerger dans un exercice atypique : un atelier d’hydrodiplomatie centré sur la gestion partagée du bassin de l’Indus, un fleuve crucial pour les équilibres géopolitiques en Asie du Sud.

L’objectif ? Placer les étudiants dans la peau de négociateurs internationaux. Répartis en délégations représentant l’Inde, le Pakistan et la Banque mondiale, ils ont simulé des discussions pour concilier les intérêts des différentes parties prenantes.
Co-encadré par Ben Cramer et Philippe Guettier, sous la supervision des experts Fadi Comair, père du concept d’hydrodiplomatie, et Édouard Boinet de l’Office International de l’Eau, cet atelier a offert une occasion unique de mettre en pratique leurs compétences en gestion des conflits et en coopération internationale.

« L’hydrodiplomatie est une forme de gouvernance essentielle pour garantir un partage équitable et durable des ressources hydriques. Cet atelier pousse les étudiants à se confronter aux réalités des négociations internationales, une étape clé pour devenir des acteurs efficaces et informés », explique Fadi Comair.

L’apprentissage par la simulation

Plongés dans un scénario réaliste, les étudiants ont défendu leurs positions tout en cherchant des compromis face à des intérêts variés. À travers des négociations intenses sur la gestion de l’Indus, les étudiants ont découvert les défis de la coopération transfrontalière, notamment face au changement climatique et à la demande croissante en eau dans cette région très peuplée.

« Ce qui rend cet exercice unique, c’est son ancrage dans des problématiques réelles. Les étudiants sont invités à prendre position, défendre des intérêts spécifiques et ajuster leurs stratégies en fonction des concessions et des compromis. Ce réalisme rend leur apprentissage plus vivant et efficace », ajoute Édouard Boinet.

Des compétences au service du développement durable

Cet atelier a permis aux étudiants de dépasser la théorie pour développer des compétences concrètes : écoute active, art de convaincre et recherche de consensus. Thaïs, étudiante et présidente des négociations, a su orchestrer les débats avec détermination, équilibrant les objectifs de chaque partie pour parvenir à un consensus.
Pour Fadi Comair, cet exercice met en lumière le potentiel des jeunes générations à relever les défis mondiaux :

« Ces jeunes sont la preuve que la coopération internationale a un avenir prometteur. Leur engagement et leur créativité ont montré qu’ils peuvent proposer des solutions innovantes et durables. »

Un tremplin vers le monde professionnel

Ce projet, réalisé en partenariat avec des institutions prestigieuses comme le Partenariat Français pour l’Eau et l’Institut de Chypre, illustre l’approche professionnalisante du Master MPES.
Grâce à des outils comme l’application Water4allSDGs, les étudiants ont pu évaluer l’impact concret de leurs décisions sur des enjeux comme la sécurité alimentaire, l’énergie, ou encore la préservation des écosystèmes.

« Les étudiants ont démontré une capacité impressionnante à assimiler des concepts complexes et à travailler de manière collaborative, en tenant compte des dimensions transversales comme la sécurité alimentaire et énergétique. Leur sérieux et leur organisation sont des atouts indéniables pour répondre aux grands défis globaux », conclut Édouard Boinet.

Avec des approches innovantes et immersives, le Master MPES / Politiques et Stratégies de la transition écologique prépare ainsi les étudiants à relever les défis mondiaux avec efficacité et engagement.