Une spécialisation qui fait écho à l’actualité
Depuis deux ans,
le territoire de l’Europe est le théâtre d’un conflit armé qui replace les questions militaires et de guerres au cœur de notre actualité. Tout comme les bouleversements politiques, ils témoignent d’une certaine instabilité au sein de l’équilibre mondial. Les budgets de défense augmentent en conséquence et de nombreux postes sont créés pour assurer les réflexions stratégiques. En plus d’être un sujet d’actualité, le conflit armé représente aujourd’hui un important secteur de recrutement.
Ils ont aussi pour conséquence de pousser de plus en plus les jeunes générations à s’interroger sur ces questions. Les étudiants cherchent aujourd’hui des clés pour comprendre ces situations et pouvoir y faire face dans leur vie personnelle comme professionnelle.
« Depuis plusieurs années, on constate une forte demande de la part des étudiants d’être formés sur les questions de géopolitique et de guerre, mais aussi pour les métiers de la sécurité. Notre master est donc une réponse à cette demande. » nous explique Grégoire Le Quang, le directeur du master.
« Crises, pouvoirs et sociétés », un master qui s’inscrit dans son temps
Le master
s’empare des problématiques auxquelles se confronte notre société actuelle (conflits, guerres, développement durable, pandémie…). Il invite à
se questionner sur les crises dans toutes leurs dimensions (militaire, politique, sociale, environnementale…). En pensant les crises, on peut espérer apprendre à mieux les anticiper.
« Nous proposons une formation qui ne se concentre pas uniquement sur des problématiques académiques, mais qui soit aussi orientée sur des questions concrètes et contemporaines. »
Le master vise donc à former
des futurs professionnels capables, grâce aux disciplines enseignées (histoire, science politique, géographie, philosophie politique…),
de réfléchir à ces problématiques avec une distance critique.
Les diplômés pourront ensuite se diriger vers les métiers de l’enseignement et de la recherche, mais aussi vers les concours de la fonction publique (territoriale, d’État, Quai d’Orsay), de l’armée et la gendarmerie. Ils pourront aussi intégrer le secteur privé et associatif, dans le domaine de la sécurité par exemple ou des organisations non gouvernementales.
Une approche pédagogique alliant recherche et professionnalisation
Le master Histoire : Crises, pouvoirs et sociétés, est un master de recherche qui a la particularité d’être transdisciplinaire (histoire, géographie, science politique, philosophie…) et transpériodique (antique, médiévale, moderne et contemporaine).
Les grandes crises de l’Histoire sont étudiées, permettant ainsi aux étudiants d’acquérir une solide compréhension des fonctionnements politiques et sociaux en temps de crises.
Les étudiants suivent des
séminaires thématiques dispensés par des enseignants-chercheurs experts dans leur domaine, comme
Marie Goupy, spécialiste de la philosophie politique, sur les états d’exception et les états d’urgence,
Bénédicte Chéron, spécialiste des rapports entre armées et sociétés, ou encore
Christian Buchet, spécialiste en histoire et géopolitique maritime.
La formation s’articule également autour d’un
mémoire de recherche permettant aux étudiants de devenir eux aussi experts d’un domaine, ce qui est recherché dans le milieu professionnel auquel ils aspirent.
« J’encadre actuellement deux mémoires, l’un sur le rattachement de Mayotte au territoire française au moment de l’Indépendance des Comores, et le second sur la persistance de la menace terroriste en France et aux États-Unis. » nous explique Grégoire Le Quang.
En parallèle, les étudiants
rencontrent des acteurs du monde professionnel (dans le domaine du conseil en stratégie ou de la sécurité par exemple), et doivent
réaliser un stage pour enrichir leur expérience et favoriser leur future insertion dans le marché du travail.
Un directeur de master spécialiste de l'histoire contemporaine
Diplômé de l’ENS Lyon,
Grégoire Le Quang a poursuivi en doctorat à Paris 8 en cotutelle avec l’Italie. Il est aujourd’hui
maître de conférences en histoire contemporaine, spécialiste du terrorisme en Italie dans les années 70, et dirige depuis septembre le
master Histoire : Crises, pouvoirs et sociétés.
En parallèle de ses fonctions à l’ICP, il poursuit son activité de chercheur sur la question de la non-violence et des mobilisations, qu’elles soient violentes ou non violentes, en vue d’une HDR (Habilitation à diriger des recherches) qui reconnaît le caractère original de ses recherches. Ses recherches, en lien avec les problématiques abordés dans le master, lui permettent d'encadrer de jeunes chercheurs.
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