Portrait

Un parcours universitaire exemplaire en langues et civilisations anciennes

Domitille Vaillant suit les enseignements de la licence Langues et civilisations de l'Orient ancien. Elle témoigne de sa satisfaction de pouvoir étudier le grec, l’hébreu, l’araméen et l’arabe classique au sein d'un même cursus.

Domitille Vaillant P. Keiser

L’École des Langues et Civilisations de l'Orient ancien, un lieu unique

Depuis près de 150 ans, l'ELCOA forme les étudiants aux langues anciennes et les plonge dans les espaces géographiques qui ont vu naître la Bible. Ils y découvrent ce qui constitue le fondement des sociétés contemporaines.
 
En 3e année de Licence Langues et civilisations de l'Orient ancien, Domitille Vaillant partage son expérience et ses projets.


Pourquoi avez-vous choisi de suivre un cursus universitaire en Langues et Civilisations de l’Orient Ancien ?

Au lycée, j’étais intriguée par la pluralité de confessions qui pouvait exister au sein d’une religion tout en se fondant sur des textes communs.
Mon hypothèse était que cette pluralité devait être suscitée, au moins pour une part, par des approches différentes de ces mêmes textes.
 
Mon intention de départ en choisissant ce cursus était donc d’acquérir les outils nécessaires pour pouvoir me confronter aux textes des religions abrahamiques dans leurs langues de diffusion. Je souhaitais en apprendre davantage sur l’histoire de ces textes, particulièrement sur celle de leur interprétation, de leur utilisation et de leur diffusion.
 

Pourquoi avez-vous choisi l’ELCOA ?

J’ai choisi l’ELCOA après trois années en prépa littéraire et un volontariat au Liban, dont la diversité confessionnelle avait réanimé ma curiosité pour les textes religieux.
 
J’ai choisi de me donner une année avant mon master pour reprendre le grec et m’initier à l’hébreu, à l’araméen et à l’arabe classique. La licence en Langues et Civilisations de l’Orient Ancien de l’ELCOA était la seule formation de France à me permettre d’apprendre ces quatre langues à la fois dès la licence, sans exiger de prérequis.
 
J’avais prévu de ne rester qu’un an, mais les perspectives de recherches qui s’ouvraient me plaisaient davantage que celles de mon projet initial.

Que vous apportent les enseignements que vous suivez ? Répondent-ils à vos attentes ?

Mes attentes étaient finalement assez restreintes par rapport à ce que la formation pouvait m’apporter.
Grâce au cours des « grands corpus », j’ai découvert des civilisations dont j’ignorais totalement l’existence, ce que je regarde comme un privilège. Le choix d’une mineure en Humanités m’a permis de reprendre des cours de philosophie et de recevoir quelques enseignements en théologie et en histoire des Arts.
 
La licence m’a surtout apporté les compétences nécessaires pour pouvoir envisager un projet de master à partir de langues que je ne connaissais pas trois ans auparavant. En offrant la possibilité de choisir trois à cinq langues parmi seize, l’ELCOA permet aux étudiants de produire un projet original qui leur ressemble et qui peut déplacer le regard de la recherche.

Sont-ils de nature à vous éclairer sur la situation du Proche-Orient aujourd’hui ?

Les enseignements de l’ELCOA peuvent faire écho à des éléments contextuels de la situation du Proche-Orient. Pour approfondir la réflexion, il faut échanger avec des personnes, s’intéresser à l’histoire au-delà de l’Antiquité et se référer à différents médias.
 
Ce que je retire néanmoins de ces études, c’est une sensibilité encore plus accrue au lien qui peut exister entre religion et identité dans cette région du monde. En France, l’appartenance religieuse est considérée comme un particularisme et relève de la sphère privée. Au Proche-Orient, il est plus évident que la culture religieuse façonne les individus dans leur rapport à leur corps et à l’espace, dans leur système de valeurs, et dans leur affectivité.
 
On sait aussi à quel point, dans l’histoire, morale et religion se sont mêlées. Voilà pourquoi, à mes yeux, les enjeux de l’herméneutique des textes religieux sont immenses : leur contenu dispose pour beaucoup de personnes d’une grande autorité.

Que souhaitez-vous faire après vos études à l’ELCOA ?

Après l’ELCOA, j’envisage une poursuite d’études en master-recherche.
Idéalement, j’aimerais pouvoir travailler sur le judaïsme d’Arabie à la période préislamique. Je devine aussi que je poursuivrai en thèse et pense que je serai amenée à enseigner.
 
Pour autant, je souhaite que ces études ne soient jamais dissociées d’un engagement social ou humanitaire. Je les utilise déjà en contexte associatif en suscitant des espaces pour que les mondes se rencontrent et où des personnes de différentes convictions religieuses, philosophiques et spirituelles peuvent se rencontrer, dialoguer et s’engager ensemble dans des actions de solidarité.
 
Des découvertes exceptionnelles, telles sont les promesses de l'ELCOA.  Informez-vous en écrivant ici ou en appelant le 01 44 39 52 50
Publié le 20 janvier 2025 Mis à jour le 21 janvier 2025

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