- La nature au Moyen Âge, édité par Pascale Bermon. Paris : Vrin, 2024. - 1 vol. 272 p.
Le récit de la création au livre de la Genèse a-t-il, ou non, favorisé la surexploitation capitaliste des ressources naturelles en faisant de l’homme une sorte de maître du créé? Qu’en est-il de la réception de ce récit initial et de ses reformulations au Moyen Âge? Touchant directement aux actuelles problématiques environnementales, ces questions forment le filigrane du présent recueil qui se confronte, sous divers angles pluridisciplinaires, au défi de chercher, dans le legs médiéval, l’origine ou au contraire l’antidote aux brûlants questionnements d’hier et d’aujourd’hui.
Outre une vaste histoire de
phusis et
natura, on y trouvera traités les thèmes suivants : le rapport de l’homme médiéval à son environnement selon l’archéologie du paysage, l’élaboration au XIIe siècle de la notion de causalité naturelle et du personnage littéraire de Nature, la « sagesse de la Terre » selon Raimon Panikkar et l’école de Saint-Victor, l’homme comme fin de la nature ainsi que la disparition de la nature à la fin des temps selon les théologiens de l’université médiévale, la fiction comme imitation de la nature selon les juristes médiévaux. Jean Scot Érigène, François d’Assise et Thomas d’Aquin font l’objet de contributions distinctes, dans ce volume que clôt une étude sur le naturalisme dans l’art au XIIIe siècle.
Ont participé à ce volume : P. Bermon, I. Caiazzo, C. Coulangeon, J. Dalarun, Fr. Duceppe-Lamarre, A. Montoux, E. Petit, D. Poirel, P. Roszak, L. Solignac, A. Sordillo et J.-Y. Tilliette.
- Quel maître ? Quel disciple ? Sous la direction de Jérôme de Gramont. Les éditions du Cerf, Paris, 2024, 310 p.
Tout ce que nous savons, il nous a fallu un jour l’apprendre. Parfois, la personne qui nous a transmis un savoir compte autant que ce qu’elle nous a donné. Parfois, nous avons reçu d’un maître la chance d’être celui que nous sommes devenu. Le présent volume ne prétend pas fournir un modèle de transmission du savoir, pas même une typologie, mais des exemples de transmission heureuse, comme sont heureuses les dettes que nous avons contractées envers ceux que nous reconnaissons comme nos maîtres. Aussi la question posée n’est-elle pas : « Qu’est-ce qu’un maître (ou un disciple) ? », mais : « Quel maître, ou quel disciple, a pu se présenter ? »
Ce qui se joue de fait entre un maître et son disciple relève d’une histoire à chaque fois singulière, même si elle se répète aussi bien des fois, dans l’espace, le temps et dans des champs variés de la culture. D’où l’idée de montrer sur pièces non pas ce que doit être un maître, mais ce qu’il peut être, et quelle relation s’établit avec celui qui devient son disciple.
Actes du colloque qui s’est tenu à l’Institut catholique de Paris en novembre 2019 dans le cadre d’un pôle de recherche « Langues, Culture, Histoire et Éducation ».
- Sauver la chair, ICP, Institut supérieur de théologie des arts - Journée d'étude. Éditions du Cerf, Paris, DL 2024. - 1 vol., 169 p.
Chair si forte et si fragile, magistrale ou marginale, chair têtue, chair crue, chair sensible et passagère, chair de lumière ou chair blessée, chair mortelle : ainsi se vit tout ce qui vit.
Si « le Verbe est devenu chair » (Jn 1, 14), si nous espérons qu’un jour la chair se relève, à quelles torsions, à quelles extrémités la parole théologique aura-t-elle à se livrer pour dire la profondeur de ce mystère ?
Les propositions ici rassemblées tentent de relever ce défi , en convoquant ensemble la Bible, la théologie, la philosophie, les arts. Elles voudraient contredire les gnoses d’hier et d’aujourd’hui dans leurs prétentions à oblitérer la chair, en prêtant attention au sensible pour répondre du vivant.
Ont contribué à cet ouvrage : Stéphane Beauboeuf, Stéphane Coviaux, Florent Dumontier, Bernard Klasen, Marie-Caroline de Marliave, Béatrice Oiry, Rodolphe Olcèse.
- Personne, droit et justice : la contribution du droit canonique dans l'expérience juridique contemporaine : actes du 17e Congrès de droit canonique de la Consociato internationalis studio iuris canonici promovendo, sous la direction de Ludovic Danto. Les Éditions du Cerf, Paris, DL 2024. - 1 vol. 645 p.
Quelle que soit la place du droit canonique au regard des droits séculiers qu’il rencontre – entre reconnaissance concordataire ou reconnaissance simple de règlement intérieur –, celui-ci offre un lieu de réflexion à l’expérience juridique contemporaine.
En partant du trinôme « personne, droit, justice », le droit canonique entend proposer une réponse à l’art du juste pour aujourd’hui, entre principes universels, qu’ils soient théologiques, philosophiques, juridiques, ou sociologiques et normes particulières dans leur historicité ou positivité, et ce dans un dialogue constant avec les différents corpus de droits.
Fruit du dix-septième Congrès de droit canonique de la
Consociatio Internationalis studio iuris canonici promovendo, accueilli par la Faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Paris, le présent ouvrage, entre fondements du droit et élaborations normatives, propose une interprétation du droit canonique dans sa théorie et sa pratique. Ce positionnement se confronte et répond à l’expérience des sujets de droit vivant un pluralisme juridique de fait en tant que citoyens et fidèles du Christ.
- Dialogue oecuménique et vie des Églises : les enjeux de la réception, sous la direction d'Anne-Sophie Vivier-Muresan. Les Éditions du Cerf, Paris, DL 2024. - 1 vol., 286 p.
Au milieu du XXe siècle, la théologie oecuménique répondait au besoin d'un renouveau ecclésial tout en ayant en vue l'impératif de réconciliation dans une visée missionnaire. Ses avancées étaient attendues, diffusées, commentées. Mais les pionniers de l'oecuménisme ont vite buté sur la difficulté de la mise en oeuvre de leurs travaux. Durcissement croissant ? Entre avancées et blocages, les dialogues interconfessionnels ont-ils répondu aux attentes ? Fautil questionner leurs méthodes mêmes d'élaboration ? En commençant par interroger la catégorie de réception et sa place dans la vie ecclésiale, ce volume procède à un état des lieux des forces et des faiblesses de la réception oecuménique, avec des spécialistes issus de différentes Églises. Il apporte ainsi une clarifi cation aux questions cruciales suivantes : pourquoi le travail de la théologie oecuménique doit-il être reçu ? De quelle manière ? Quels sont les obstacles repérables ? Sur quelles nouvelles pistes s'engager aujourd'hui ? Ce volume est issu d'un colloque organisé les 22-24 mars 2023 par les facultés partenaires de l'Institut supérieur d'études oecuméniques : Theologicum de l'Institut catholique de Paris, Institut protestant de théologie (faculté de Paris), Institut de théologie orthodoxe Saint- Serge.
Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Claude Angoula, Frédéric Chavel, Nicolas Cochand, Hyacinthe Destivelle, Theodor Dieter, Ian Ernest, Mutale Mulenga Kaunda, Agnes von Kirchbach, Luc Houndakènou, Roland Lacroix, Olga Lossky, Michel Mallèvre, Odair Pedroso Mateus, Peter De Mey, Larry Miller, Gilles Routhier, Katherine Shirk Lucas, Michel Stavrou, Julija Naett Vidovic, Jérôme Vignon, Anne-Sophie Vivier-Muresan, Stavros Yangazoglou.